Chauffage ambiant
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Chauffage d'appoint électrique
« Électricité » était le nouveau mot magique sur les lèvres des Canadiens dans les premières années du 20e siècle. Les Canadiens créatifs, innovateurs et entrepreneurs verraient de nouveaux débouchés dans la promotion des nouveautés en matière d’appareils de chauffage individuels électriques pour le confort, la santé, la commodité et le plaisir. Tout cela semblait bien possible, moyennant l’électrification des villes, villages et fermes en exploitation au Canada.
Une des premières formes sous lesquelles apparaîtrait le chauffage d’appoint électrique, principalement dans les environnements urbains, serait le foyer électrique. Il était publicisé comme un âtre de foyer moderne, nécessitant ni bois ni charbon, ni même de cheminée fonctionnelle. C’était une solution pour les citadins désireux de se débarrasser du charbon et du bois de chauffage malpropres. Ils étaient impatients de moderniser leur demeure et de « mieux vivre électriquement ». Tout cela présentait beaucoup d’attrait commercial en satisfaisant le désir vivace des Canadiens de ressentir le confort et le plaisir de s'asseoir devant l’âtre ouvert d’un foyer en hiver et autour d’un feu de camp l’été.
Conçu et fabriqué par Renfrew Electric Products, à Renfrew en Ontario, du milieu à la fin des années 30, il était élégamment travaillé en forme de brasero à âtre traditionnel. Toutefois, deux radiateurs électriques bobinés sur de fragiles tubes de porcelaine étaient soigneusement cachés et produisaient 1500 watts de confort pour la maison. Une apparence simulée de feu de charbon était créée grâce à deux ampoules illuminant des morceaux de verre ambré. L’effet vacillant du feu était réalisé avec l’ingénieuse utilisation d’une hélice mue par les courants d’air chauds générés naturellement.
Dans un boîtier en acier avec une grille avant en bronze coulé et un grand capot thermoréfléchissant en cuivre, c’était une innovation d'ingénierie vraiment remarquable pour son époque. Il annonçait l’intérêt du marché, près d’un siècle plus tard, pour les foyers électriques de haute technologie. Le foyer électrique deviendrait, encore une fois, un objet de plaisir et de chaleur d’appoint pour les Canadiens, plusieurs déménageant maintenant dans les condominiums des villes et villages du pays.
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Des combustibles solides aux combustibles liquides

1. L’appareil de chauffage individuel à
vaporisation de pétrole « Quick-Lite » de
Coleman en 1929. Cliquez sur l’image
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Grâce à la disponibilité, au Canada, de combustibles liquides tels que le kérosène, l’idée d'une nouvelle forme de chauffage individuel novatrice est apparue dans les premières années du 20e siècle : un appareil de chauffage individuel autonome et entièrement portatif. N’ayant pas besoin de cheminée, il pouvait être déplacé de pièce en pièce. Bien que malodorant et inacceptable selon les normes actuelles de qualité de l’air, il serait révolutionnaire pour son temps, fournissant une forme de chaleur d'appoint pour les maisons froides et pleines de courants d’air, fréquentes au Canada où plusieurs vivaient encore dans des conditions s’apparentant à celles de l’époque de la colonisation.
Mis sur le marché par Coleman sous la marque « Quick Lite » dans les années 30, il avait un réservoir de combustible intégré en aluminium, un réflecteur thermique parabolique de 14 pouces en aluminium repoussé, une vanne de réglage à aiguille pour le carburant, un élément chauffant en céramique, une grille de sécurité en fil d’acier et une poignée isolée en bois, le tout présentant le fini antique populaire et innovateur de l’époque.
Cette innovation donnerait aux propriétaires canadiens une nouvelle et pratique source de chaleur pour compléter leur poêle à bois ou leur unité de chauffage à air chaud par gravité. Elle aiderait à établir de nouvelles attentes en termes de confort hivernal en créant de nouveaux marchés pour l’équipement de chauffage destiné aux propriétaires canadiens. Elle démontrerait les réalisations exceptionnelles en ingénierie, en développement de matériaux et en procédés de fabrication qui étaient disponibles aux consommateurs canadiens dans les premières années du 20e siècle, du moins pour ceux qui pouvaient se le permettre.
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Appareils de chauffage du début du 20e siècle

1. Un poêle Belle Oak comme celui-ci
était annoncé à 75 cents par mois dans
le numéro de Popular Mechanics
d'octobre 1911. Cliquez sur l’image
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La publicité est une source historique au même titre que les compagnies et les produits vendus. Ces capsules, ou exemples locaux, concernant les technologies dont on faisait la promotion offrent un aperçu des appareils que l’on publicisait et des messages concernant le style de vie que l’on utilisait pour les vendre au Canada, à certaines périodes précises :
- On vantait le brasero électrique Niagara comme « joyeux, fascinant, confortable et convenant à une utilisation régulière.” Il était plaqué bronze, mesurait 32 pouces, coûtait 12,50 $ et était vendu par J. Ogden, sûrement un distributeur.
- La Consumer’s Gas Co. faisait la promotion (le même jour) d’une « fournaise d’appoint au gaz qui serait fixée à votre actuel appareil de chauffage au gaz » afin de chauffer une pièce et d'éviter d’avoir à allumer la fournaise principale, typiquement au charbon, « trop tôt à l’automne ».
La T. Eaton Co. Ltd. annonçait différents appareils dans différents numéros : - Le « fourneau en acier Acme est conçu pour produire la plus grande quantité de chaleur avec le moins de combustible. » Son prix se situait entre 22,50 $ et 33,00 $ avec un prix une fois installé de 52,50 $ à 71,00 $ pour cinq ou sept pièces. (Eaton’s présentait également un fourneau à armoire à gaz Acme pour 55,00 $, un plus petit modèle pour 17,75 $ et un troisième pour 44,00 $.)
- Le fourneau Crown Huron « est muni d'un bon élément chauffant, un foyer sectionnel et une grille en duplex pour 15,50 $ ». Cette publicité d’Eaton listait également le « Québec Idea », une petite chaufferette en quatre tailles, de 5,00 $ à 9,60 $ – « pour une chaleur sûre et constante. »
- La fournaise Sunshine était publicisée par McClary’s de Toronto comme étant « équipée d’une clé de gaz automatique… qui s’ouvre quand le gaz dans la fournaise atteint une certaine pression et lui permet de s’échapper par la cheminée… La fournaise la plus sécuritaire sur le marché de même que la meilleure pour la santé, la plus facile à gérer et à nettoyer, celle qui vous évite le plus de travail et qui vous fait économiser le plus de carburant.
Ces exemples de répercussions sur le mode de vie et le changement social viennent certainement plaire aux préférences sociales du jour.